FPS (First Person Shooter) développé par le studio polonais The Farm 51, il arrive tardivement sur console mais il est bien là . Partons à la découverte du site de Tchernobyl qui renferme bien des secrets dont la disparition d’une certaine Tatyana qui n’est autre que la fiancée de Igor un scientifique.
Nous avons eu la chance avec mon binôme Inforumatik de voir Chernobylite à la Gamescom de 2019 et le jeu m’avait laissé une forte impression. Je voulais en savoir plus mais j’ai dû prendre mon mal en patience. En effet, pandémie oblige, le jeu a pris un peu de retard pour sa sortie sur les consoles next-gen. Le voici enfin depuis le mois d’avril 2022. Voyons voir ce qui se cache au cœur de cette centrale nucléaire mondialement connue pour les raisons qu’on lui connait. Ici, il n’est pas source de fuite ou quoi que ce soit mais de recherche d’une femme mystérieusement disparue peu avant la catastrophe. Notre enquête ne sera pas sans accrocs.
Nous incarnons Igor, scientifique qui a perdu sa compagne dans des circonstances mystérieuses, peu avant l’explosion du réacteur nucléaire qui perturba l’écosystème planétaire pendant des années. Il décide de revenir sur le site près de 30 ans après le drame pour essayer de comprendre ce qui s’est réellement passé. Hanté nuit et jour par des spectres ressemblant fortement à Tatyana, Igor ne peut plus reculer. Il est arrivé sur le site de Tchernobyl et se doit de connaitre toute la vérité sur la disparition de sa tendre aimée.
Olivier, son acolyte, va l’accompagner tout au long de son périple. Igor n’avait pas envisagé que le site ne soit pas désertique. Bien au contraire, il est envahi par un groupe armé répondant au nom de NAR. Il est là pour s’enrichir d’une manière ou d’une autre. Igor et Olivier n’étaient pas préparés à cela. Ils devront se frayer un chemin, chaque jour, pour en apprendre plus sur l’énigme Tatyana en cherchant des indices disséminés sur leur parcours.
Maintenant que nous connaissons le contexte de notre venue, il est temps de voir ce qu’est la Chernobylite exactement. L’espace-temps vous connaissez ? Des portails qui nous transportent au-delà de notre monde. La Chernobylite est une matière qui, quand elle est utilisée à bon escient, peut devenir intéressante. Emboitée dans un pistolet dédié, elle permet d’ouvrir des portails dans une dimension inconnue. D’où la présence de l’équipe des NAR qui ont prit connaissance de cette matière étrangère à la terre.
Pour bien progresser, il va falloir prendre soin de vos troupes. Le jeu, vous l’avez compris, mélange SF et FPS classique. Dans Chernobylite, on a rajouté un aspect « base ». C’est bien beau d’enchainer les missions mais l’aspect, fatigue physique et mentale, n’est pas toujours pris en compte dans pas mal de jeux. Il est important de le noter ici car tout repose sur votre « QG ». On appelle ça la gestion de base. Au fur et à mesure de votre avancement dans le jeu, vous allez récupérer des matières premières. Grâce à votre compteur Geiger, vous pouvez contrôler le taux de radioactivité mais aussi scanner la map pour trouver plusieurs éléments. On peut paramétrer manuellement la recherche en fonction de nos besoins : métaux, nourriture, plantes …
A partir du moment où vous avez récupérez assez de matières premières, pour fabriquer des éléments de votre base, votre équipe sera au mieux de sa forme. En partant du simple sac de couchage, en passant par le lit simple, au lit superposé, le confort de vos équipiers n’en sera que plus agréable. Ainsi, votre base pourra se développer pour pouvoir y installer, plus tard, des établis pouvant fabriquer : des balles de pistolet, des compositions de plats pour votre santé physique ou mental … Tout est pensé pour que vous puissiez prendre part intégrante à votre propre aventure.
Maintenant que votre base prend de l’ampleur, il est temps de continuer votre histoire et découvrir ce qui se trame autour de Tatyana. On monte les escaliers de notre campement pour atteindre un rebord de fenêtre. On a le choix des missions. Votre ordre de priorité sera votre fil conducteur de votre narration. Il vous est possible de donner une mission à Olivier en fonction de ses possibilités de réussite. A côté de son avatar, on peut distinguer un % de chance de réussite. C’est tout simplement le taux d’indication si Olivier peut réussir la mission affectée ou pas. Il reviendra souvent choqué, perturbé par sa mission, alors il faudra prendre soin de son mental pour qu’il puisse retourner au combat.
Dans Chernobylite, il ne faut pas craindre de mourir pour récupérer de précieux indices. La mort n’est pas un châtiment en soi. Les jours qui passent vont vous donner encore plus de force pour progresser dans les jours prochains. Les missions se ressemblent malheureusement trop et ne donnent pas de diversité au joueur. C’est fort dommage car l’univers est bien pensé pour que justement on puisse être transporté dans des endroits sombres et lugubres mais il n’en est rien. Les ponts ou portails, que l’on peut prendre, ne sont pas utiliser comme on l’entends. On ne s’en sert que pour retourner à notre campement et faire notre train-train quotidien.
Pourtant, l’ambiance est incroyable. Elle suspens le temps pour se remémorer cette tragédie qui a bouleversé notre monde. Chernobylite rend un bel et triste hommage à une page marquante de notre histoire par sa réalisation mais pêche par un manque d’immersion brutale. Le côté infiltration n’est pas intéressant car justement il n’y a personne à surprendre ou de qui se cacher. Dans certains jeux comme Winter Ember ou encore la série des Metal Gear Solid, où l’infiltration est le maitre mot, ici il n’en est rien. Certes, le jeu est plutôt beau mais on pourrait se dire que c’est un jeu de dernière génération sur ps4 PRO. La version ps5 n’est clairement pas mis à l’épreuve dans ses retranchements.
Les missions ne sont pas d’une excitation folle. On avance prudemment dans la forêt pour éviter les zones radioactives tout en se dirigeant vers des points indiqués sur la map. Encore une fois, le peu d’action est entrecoupée par le fait d’ouvrir la map pour voir dans quelle direction il faut aller pour découvrir une nouvelle zone. Ce n’est pas du tout instinctif comme manière de jouer. Certes le bandeau en haut de l’écran, nous montre les points d’intérêt mais c’est tout. Rien de bien concret finalement !
On notera quand même des points intéressants comme le fait de pouvoir monter de niveau et pouvoir répartir vos points de compétences en faisant un entrainement dédié avec Olivier comme préparateur physique. Encore une fois, on ne peut pas faire ce que l’on veut de ses points de compétences acquis. Il faut les dépenser dans l’ordre ou alors attendre d’en accumuler un certain nombre pour profiter de meilleures améliorations. Le système est un peu confus malheureusement.
Malgré le fait que Chernobylite est doté d’une durée de vie correcte (environ une vingtaine d’heures), l’ambiance ne fait pas tout. Les décors sont en accord avec le thème du jeu mais l’intrigue met trop de temps à se déclencher. Tatyana devient une obsession, cela gâche un peu le plaisir autour du jeu. C’est assez mou dans l’ensemble pour dire que c’est un FPS. Seule la vue confirme le type de jeu c’est tout. On approuve le fait que nos réponses vont faire « basculer » notre destin mais finalement c’est pour le même but : retrouver Tatyana encore et toujours.
Je m’attendais à prendre une gifle avec ce Chernobylite mais c’est une petite déception. La fameuse matière organique qu’est la Chernobylite n’est pas plus exploitée que ça et ne fait pas vivre le titre. Le concept de jeu date un peu et ses mécaniques sont très vieillissants. Rien de neuf malgré un univers sympa qui rappelle que le nucléaire n’est pas la solution idéale pour notre futur.
Chernobylite ne restera pas dans les mémoires comme LE FPS de ces 10 dernières années mais on peut lui donner comme mention le fait d’avoir parlé de cette époque que bon nombre d’entre nous a volontairement oubliée. Trouvez le d’occasion pour vous y essayer !
đź‘Ť DĂ©couverte du site de Tchernobyl
đź‘Ť Le scanner Geiger
đź‘Ť Les bruits stressants
👎 Le manque d’action en général
👎 Manque de diversité dans les lieux visités
đź‘Ž IA pas au niveau