Développé par Petoons et édité par PQubeGames, Curse of the Sea Rats est dans la pure veine des metroidvania comme on les aime. Partons à l’abordage de ce bijou que j’ai dévoré en quelques jours.
Sur le chemin du retour direction l’Angleterre, le navire HMS Barfleur, en provenance des Caraïbes, revient avec un lot de prisonniers. A son bord, une certaine Flora Burn, célèbre capitaine pirate, va utiliser un mystérieux artefact : l’œil du serpent. Mais celui-ci est maudit. Cette malédiction va transformer tous les membres de l’équipage en rats ! Flora, dans sa fuite, n’oubliera pas de s’emparer du fils de l’Amiral Benjamin Blacksmith. Le calme après la tempête, l’équipage se retrouve sonné en essayant de retrouver leur esprit.
Notre équipe composée de Douglas, Buffalo, Akane et Bussa devra faire de son mieux pour récupérer le fils de l’amiral en échange d’un pardon de marin. Sur cette parole d’homme, il est temps de partir à la découverte des côtes irlandaises du 18eme siècle.
Vous l’aurez compris, tout commence sur un banc de sable perdu au milieu de l’océan. Lors de mon premier run, j’ai décidé de prendre Douglas. Un guerrier équipé d’une épée voulant en découdre avec tout ce qu’il trouvera sur son chemin. Il est temps de partir explorer les 16 environnements proposés par Curse of the Sea Rats.
Dès les premières minutes de jeu, le visuel nous saute aux yeux. La DA (direction artistique) est tout simplement incroyable. Douglas se mouve tel un animé de Disney. Les mimiques sur son visage, sa démarche ou encore sa gestuelle sont tout simplement parfaites. Il faut noter que toutes ces animations ont été créées à la main et intégrées dans un univers en 3D. Un grand bravo aux développeurs pour ce travail remarquable.
Comme tout metroidvania qui se respecte, Curse of the Sea Rats nous fait voyager au travers de paysages très différents. Par ailleurs, il nous faudra les parcourir plus d’une fois. Douglas va découvrir les profondeurs du marais ou bien celles des falaises rocailleuses portées par le vent mais aussi celles de sombres galeries souterraines envahies par des araignées pas très accueillantes. Vous allez voir que certains endroits sont inaccessibles lors de votre premier passage. Vous aurez l’occasion d’y revenir plus tard.
Paré de son épée, Douglas va devoir combattre toute sorte de créatures tel que des crabes aux pinces acérées, des rats pirates qui veulent batailler ou des guêpes jouant à cache-cache avec vous. A chaque ennemi vaincu, ce dernier laissera derrière lui des pièces et des runes. Les pièces serviront à acheter divers objets chez le marchand ambulant : potion de vie, de mana, un sifflet de retour … quant aux runes, elles vous permettront d’acheter des compétences. Ces dernières sont reparties en 2 sections : une dédiée à l’épée et l’autre pour votre coup spécial en appuyant sur la touche triangle.
Votre armement quant à lui augmentera en puissance, en coup critique et vous pourrez débloquer des capacités spéciales en utilisant bas + O, ou haut + triangle … qui feront de vous un vrai guerrier pirate.
Au début de votre périple, je ne peux que vous conseiller de faire attention à ne pas vous précipiter sur votre ennemi de peur de voir votre barre de vie baisser d’un tiers. C’est en prenant du galon (niveau) que votre personnage deviendra plus résistant et les coups portés feront plus de dégâts. Dans un second temps, il faudra dépenser sans réfléchir vos runes pour que votre arsenal soit digne d’un chef d’armée. Je ne vous dévoile pas l’une d’entre elle qui est un peu « cheatée » mais tellement cool !
Gros point fort des metroidvania et que l’on retrouve dans Curse of the Sea Rats : les portails de téléportation. Ils seront bien utiles surtout quand l’un d’entre eux ne se trouve pas à côté d’un point de contrôle. Dans ce genre de jeu, il est important de sauvegarder souvent pour éviter de tout recommencer et de tout redécouvrir à nouveau. Alors, dès qu’une zone verte (sauvegarde) se présente à vous, il est bon de s’y reposer. De plus, cette stèle de repos vous permettra d’acheter des runes et de reprendre toute votre vie.
Une fois que votre personnage est revigoré, il est temps de repartir affronter les multiples boss disséminés dans tout le jeu. Si votre niveau est correct pour la zone en cours, vous viendrez à bout facilement de tous les ennemis rencontrés boss compris. La difficulté est graduelle en fonction de votre progression.
Curse of the Sea Rats n’en reste pas là. Il y a un jeu dans le jeu. Dans chaque zone, vous allez rencontrer des PNJ (personnage non jouable) qui vous demanderons de remplir une mission en particulier (ramener tel objet, faire telle action …) et si vous menez à bien votre quête, vous serez récompensé à la hauteur de votre effort. Prenez le temps de les faire, c’est plaisant et intéressant pour certaines missions. Vous ne serez pas déçu !
Si vous trouvez que Curse of the Sea Rats est parfois ardu, il est possible de jouer jusqu’à 4 en local. Seul, c’est fun mais à plusieurs c’est encore mieux. Au plus on est de fou au plus on rit non ? Quelle très bonne idée ! Encore un point positif 😊
Pour se recentrer sur notre aventure, vous en verrez le bout entre 7h et 10h de jeu si vous voulez voir le 100% apparaitre (le trophée 100% de la carte est différent du 100% des coffres et autres zones cachées). J’ai exploré toutes les zones à 100% et j’ai dû laisser quelques coffres ici et là. Mon compteur affichait 86,47%. Je reviendrai dessus pour tenter de cleaner toutes les zones et tout ce qui se cache dans les entrailles du jeu.
Curse of the Sea Rats possède tous les arguments pour créer la surprise de ce printemps. Il est intéressant en tous points. Nerveux, beau, fluide, avec une histoire qui se tient de bout en bout et des twists très bien intégrés.
Votre mission première sera bien de sauver le fils de l’Amiral mais pas seulement. Votre périple vous mènera dans des contrées lointaines qui susciteront votre curiosité. La DA nous transporte au-delà du gameplay avec des musiques entrainantes qui collent bien au rythme de chaque zone parcourue. Pour nous ce fût une grande mais surtout une belle surprise. Si vous aimez le style visuel cartoon et que le genre metroidvania est votre péché mignon alors on ne peut que vous le conseiller.
👍 Graphiquement magnifique
👍 Nerveux et accessible
👎 Un peu trop court ?
👎 Je veux une suite ^^