[Test ps5] Dead Island 2

Dead Island 2 est un jeu développé par Deep Silver et sorti ce mois-ci sur consoles et sur Steam. Plus de 10 ans après la sortie du premier opus, Deep Silver remet le couvert avec une suite se voulant encore plus barrée et plus chiadée en termes de gameplay et de graphismes.

Le jeu commence par une scène d’introduction très sympa ou le joueur visualise une ville américaine ravagée par le chaos. Rues désertes, voitures en feu, bâtiments détruits, corps jonchant le sol… C’est bien une sorte de mini-apocalypse qui vient de se produire. Plus précisément, une invasion de zombies dans laquelle le joueur va être plongé. Après l’introduction nous montrant brièvement les personnages jouables, une scène nous montre un avion d’évacuation abattu par un missile car un passager avait en fait été infesté avant le décollage. Le joueur a ensuite le choix entre plusieurs personnages et incarne l’un d’entre eux quelques instants après le crash.

Chaque personnage possède ses propres caractéristiques et deux aptitudes passives. Le look et le character design sont très bien réussis et donnent le ton quant à la suite du jeu et la panoplie de gens complètement déjantés que le joueur va rencontrer. Disons-le d’emblée, Dead Island 2 possède une forte dose d’humour, que l’on retrouvera dans les dialogues, dans les quêtes, dans les combats et dans l’atmosphère générale du jeu. On apprécie d’ailleurs le jeu de mot « Welcome to Hell-A », sorte de blague combinant le mot « hell » en anglais (enfer) et L. A. (Los Angeles).

Le joueur se relève donc après un crash impressionnant et s’oriente parmi les décombres durant quelques minutes (tutoriel oblige) avant de retrouver d’autres survivants. Parmi eux, une superstar de la télévision propose au joueur de la retrouver dans sa grande villa pour faire un point et mettre en place un plan d’action. Les personnages et les PNJs sont extrêmement bien animés, les efforts des doubleurs nous plongent direct dans une ambiance stressante mais toujours un peu second degré.

L’histoire est donc assez simple : aider ce groupe de survivants à trouver une solution et à s’échapper de Hell-A. Parallèlement à ça, le joueur apprendra qu’il a été infecté par un zombie mais que bizarrement, il serait partiellement immunisé… Pas de spoil ici, je vous laisse découvrir la suite des évènements.

Votre but sera donc d’arpenter les rues de Hell-A et ces lieux mythiques : Beverly Hills, Venice Beach, Bel-Air, Santa Monica… les lieux sont vastes et variés : plages, studios de cinéma, villas de milliardaire, parkings souterrain, rues infestées de zombies, le côté « open world » est loin d’un Skyrim ou d’un Elden Ring, mais suffit largement à laisser le choix au joueur en terme de destinations et d’exploration.

Bien sûr Dead Island 2 est avant tout un jeu d’action et il vous faudra combattre des hordes de zombies pour vous déplacer d’un point A à un point B, pour accomplir les quêtes et trouver de l’équipement. Le jeu est en vue FPS et tous les mouvements « classiques » sont présents : glissades, sauts, accroupissements, course, franchissements… Il vous sera même possible de faire un double coup de pieds sauté pour envoyer vos ennemis valdingué ! Assez jouissif ! En bon jeu de zombie gore, il est possible de démembrer les zombies, de les décapiter ou encore de les attraper au corps à corps pour les cribler de coups. Comme dans le premier opus, on pourra créer et customiser ses armes à l’aide des « workbench ». Un simple râteau pourra devenir un râteau clouté ajoutant des dégâts de feu, un marteau pourra être lesté pour faire plus de ravages… bref les combinaisons sont grandes et vous débloquerez – via les quêtes ou l’exploration – de nouvelles recettes à tester. Les armes à feu sont aussi au rendez-vous : flingues, fusils, explosifs, lance-clous et j’en passe ; eux aussi bien sûr tout aussi customisables.

Lors des affrontements, l’environnement aura une grande importance. En effet, il vous sera possible d’interagir avec divers éléments du décor pour créer de gros dégâts ou changer la donne. Par exemple, des jerricans d’essence vous permettront de créer des flaques d’essence et ensuite de les enflammer, vous pourrez également faire sauter les appareils électriques, batteries de voiture ou panneaux de contrôle pour électrifier les zombies ou des zones au préalable mouillées pour créer un champ électrique mortel. Tout ça bien sur pourra être activé à distance avec des armes, des projectiles ou n’importe quelle autre chose qui vous tombera sous la main. Se servir de l’environnement est capital, notamment durant les boss ou durant les phases de jeu ou les zombies seront grandement en surnombre. Nous avons rapidement parlé des zombies mais sachez que comme tout jeu d’action contenant des morts-vivants, la variété sera au rendez-vous. Marcheur, runner, gros costaud, zombie en armure blindée, cracheur ou zombie hurleur, tout ce beau monde se mettra en travers de votre chemin.

En plus de l’utilisation de l’environnement et de la customisation des armes, Dead Island 2 possède un petit côté RPG bien sympa. Tout d’abord, il y a un système d’expérience classique, plus vous tuez de zombies et accomplissez de choses, plus votre barre monte, débloquant des niveaux. Chaque niveau vous octroiera une carte à jouer. Ces cartes peuvent être placées dans votre « deck » et vous offriront divers bonus : drain de vie après une esquive, boost aux dégâts électriques, vitesse de déplacement plus élevée… les cartes sont nombreuses et les combinaisons quasi infinies. L’une de mes cartes favorites permettait de créer une onde de choc en frappant au sol, déstabilisant ainsi tous les zombies à la ronde.

De plus et lors de votre exploration ou lorsque vous compléterez une quête – principale ou annexe – vous pourrez également obtenir d’autres cartes. Les quêtes annexes sont d’ailleurs assez variées et souvent bien scénarisées ; ici, pas de « tuer 20 zombies pour une récompense » mais plutôt une mini histoire connexe à l’intrigue principale.

Même si le jeu n’est sorti que récemment, il vous sera possible comme dans Dead Island 1 de rejoindre la partie d’un autre joueur ou d’inviter des amis à rejoindre la vôtre. Ici, rien de différent des autres jeux multi habituels : l’expérience, les dollars sont partagés et il vous sera possible d’échanger du loot et de fracasser des zombies ensemble. On apprécie cet ajout d’une fonctionnalité multi-joueurs, rendant l’expérience survie et carnage encore plus immersive. 

Graphiquement, le jeu est extrêmement bien réussi. La modélisation des personnages, les animations, les doublages, tout est très crédible et donne parfois l’impression de regarder un film interactif ou une scène sortie de the Walking Dead. Les animations lors des combats, la violence et l’aspect gore sont poussés à leur extrême et apporte un côté jouissif à l’expérience de jeu. Côté bande son, tout est fait pour vous plonger dans différentes ambiances en fonction des phases de jeu.

Musique stressante dans de sombres couloirs d’hôpital ou techno surboostée lorsque vous combattez tout un groupe de zombies sur le dancefloor ou un mariage aurait dû avoir lieu. On apprécie la minutie des développeurs qui ont su peaufiner chaque lieu avec des détails uniques. Si l’on prend le temps d’explorer, le monde de Dead Island 2 est bourré de petits détails sympas, humoristiques ou tout simplement touchants. Par exemple et en explorant une villa abandonnée saccagée par les zombies, on trouve sur le frigo une liste de courses, au sol quelques jouets d’enfants ou encore une table de cuisine sur laquelle le petit déjeuner avait été servi avant l’arrivée de la horde. Tous ces détails facilitent l’immersion et ancre Dead Island 2 dans la réalité, laissant planer l’idée qu’un virus transformant la population en zombies pourrait se produire…

Fun, violent, technique et facile à prendre en main à la fois, Dead Island 2 est une belle réussite qui saura séduire les nouveaux venus et rappeler aux amoureux de Dead Island 1 qu’une nouvelle aventure les attend. De plus et si vous avez des potes avec qui jouer, n’hésitez plus et allez bousiller du zombie dans Hell-A !

👍 jouable à plusieurs
👍 Réalisation au top

👎 Gore !
👎 le design de la map