[Test PC] Mundaun

Hidden Fields nous propose avec Mundaun un jeu d’horreur ou l’histoire et la narration seront au centre du gameplay. Mundaun est un savant mélange de jeu d’horreur, d’enquête, mais aussi d’action, de furtivité et de réflexion, le tout saupoudré d’un peu de contemplation et d’exploration.

Mundaun suit l’histoire d’un jeune homme qui se rend dans les Alpes suisses pour enquêter sur les circonstances de la mort prématurée de son grand-père. Alors qu’il commence à fouiller et à en découvrir plus sur son grand-père et les autres membres de la ville tranquille, de sombres secrets se révèlent.

La ville, nommée Mundaun, est étrangement calme et déconcertante à la première arrivée. Les développeurs de chez Hidden Fields ont tels des cuistots minutieux parsemé leur jeu de plein de détails lugubres. Du tic-tac d’une horloge ancienne au plancher grinçant, en passant par les arbres mornes et le décor parfois lourd et oppressant, on ressent en se déplaçant dans la ville de Mundaun une certaine terreur, même lorsque rien ne se passe réellement.

Lorsque vous vous promenez dans la ville et dans les environnements, certains objets déclenchent une séquence où la caméra effectue un zoom avant lent et le volume de la musique augmente. S’approcher d’un tableau ou d’un poster publicitaire déclenchera par exemple un souvenir ou une scénette, et le personnage contrôlé par le joueur pourra parfois faire un commentaire et donner une explication.

Ce qui est vraiment bien fait, c’est que ces scènes se déroulent en direct dans le moteur du jeu et ne sont pas des cinématiques qui vous tirent brusquement de l’action. L’immersion est conservée intacte, ce qui est très important dans un jeu d’horreur atmosphérique.

Une grande partie du gameplay de Mundaun tourne autour de la collecte d’objets et de leur utilisation pour résoudre des énigmes à travers le monde. Qu’il s’agisse de trouver la bonne clé pour ouvrir une porte ou de trouver une utilisation pour une cigarette au hasard. Rien de bien nouveau ici pour un jeu de ce type, certaines combinaisons paraissent logiques mais d’autres malheureusement seront un peu plus tirées par les cheveux.

En contrepartie de ce côté énigmes/puzzles, Mundaun comprend des phases de combat/furtivité. Les joueurs sont équipés d’une fourche et d’un fusil, qu’ils peuvent utiliser pour repousser les menaces qu’ils rencontrent dans toute la ville.

Ils peuvent également choisir l’option de la furtivité et éviter les ennemis. Personnellement, j’ai préféré cette option car se cacher au lieu de se battre était à mon sens plus conforme au jeu et plus cohérent avec ces sentiments de terreur et d’impuissance.

Artistiquement, Mundaun est super impressionnant. L’ensemble du jeu est réalisé dans un style dessiné à la main, sans couleurs en dehors des structures au crayon, de la nature et des personnages. Les visuels sont incroyables. Tout dans le jeu est dessiné à la main par Michel Ziegler. Le jeu n’a pratiquement pas d’interface utilisateur et tout est soigneusement rangé dans le journal et le sac à dos que vous portez. Seuls les indices et les zones de texte sont affichés directement pendant le jeu.

L’audio de ce jeu est également très bien réalisé, à la fois la musique et les voix. Les voix sont exclusivement parlées en romanche, qui est la 4ème langue officielle souvent oubliée de la Suisse. La conception sonore est formidable et la musique convient si bien au jeu.

Mundaun est une aventure d’horreur avec un mystère irrésistible, le tout enveloppé dans une atmosphère bien exécutée. Malheureusement, le jeu est souvent alourdi par certains de ses mécanismes de base, tels que le combat et la gestion des stocks. Malgré cela, c’est une expérience unique qui offre une nouvelle approche du genre de l’horreur, une expérience surtout portée par la qualité des visuels et de la bande sonore.

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