
Comment ne pas présenter Team Ninja ? Vous savez cette équipe de grands malades qui nous veulent du mal ! Oui ceux qui font des jeux pour que l’on ragequit toutes les 5sec. En attendant le prochain Ninja Gaiden ils ont eu la bonne idée de nous faire une petite mixture et de nous pondre un très joli Ninja Gaiden II Black. C’est avec un peu de nostalgie que j’ai remis les mains sur cette licence que j’avais délaissé il y a quelques années dû à sa difficulté parfois comment dire … Dantesque ! Mais j’ai grandi, j’ai pris du skill alors je vais faire qu’une bouchée de ce Ninja Gaiden II Black je vous le promets.



Sorti récemment, le 23 janvier pour être précis, nous avons eu la chance à la rédaction de recevoir un code pour le tester. C’est avec joie que je me suis empressé de lancer le téléchargement afin de sabrer du méchant. Quelques minutes plus tard me voici au cœur du jeu et ce n’est pas pour me déplaire.

Dans un premier temps je suis bien surpris par le visuel. Le jeu tourne sous Unreal Engine 5. Tous les aspects du jeu ont été retravaillés en passant par les jeux de lumières, les décors ou encore l’apparence des personnages du jeu. On verra plus tard dans le teste que tout n’a pas été bien remanié et cela pourrait poser quelques problèmes à certains d’entre vous. Les premières minutes de jeu m’ont permis de retrouver mes habitudes et reflexes qui il faut le dire n’ont jamais été d’un très grand niveau. Mais c’est avec une certaine expérience que je continu mon aventure. Je retrouve Ryu Hayabusa qui est pour moi l’un des ninjas les plus badass que je connaisse. D’une grande classe avec une aisance à découper de méchant pas beau, Ryu n’aura aucun regret de tous ses faits et gestes. Que ce soir un bras, une tête ou alors une découpe du bassin, c’est dans un véritable bain de sang que nous allons avancer dans le jeu.
La prise en main est simple … enfin pas si simple que ça ! Je vous explique mon gros point noir du jeu qui peut en rebuter certains. On en parle des caméras ? Je vais employer les termes .. C’est une plaie ces caméras ! Rien ne va du début jusqu’à la fin du jeu. Nous n’avons quasi aucune maitrise des angles de caméra et c’est digne d’un gribouillis d’un enfant de 2 ans. Comment on peut valider un tel projet sans se dire « bon les gars les caméras c’est bon ? .. Heu on sait mais balancez quand même le jeu il va se vendre » NON ! On ne fait pas ça surtout avec un tel jeu et dans une telle team. Vous êtes censé avec de l’expérience dans ce genre de jeu mais là c’est un 0 pointé. Dans la plupart des phases de combats très fouillis on ne capte rien à ce qu’il se passe. C’est le bordel et on appuie sur les boutons sans savoir ce que l’on fait.
De plus on ne peut pas locker les ennemis. Certains ennemis sont plus coriaces que d’autres et on aimerait bien s’en débarrasser le plus vite possible mais non ! C’est le jeu qui décide à notre place. Tout comme la visée de l’arc ou le fusil … Mais quelle horreur ! Il faut prendre ce paramètre en compte car si vous avez le cœur sensible il sera souvent retourné à cause de tous ces mouvements de caméra gerbant. Je me répète c’est un 0 pointé !

En parlant de l’arc (arme que l’on récupère un peu plus loin dans le jeu) lorsque vous vous en servez en appuyant sur R2 .. Aucune réaction ou d’effet de résistance. La dualSense n’a pas du tout était utilisée pour rendre l’utilisation de l’arc immersive. Quel dommage de tirer une flèche comme si on jeté une plume par terre !
A part ces 2 gros points noirs on peut passer aux points positifs. Le jeu vous met à la place d’un personnage ultra charismatique que beaucoup de passionné(e)s connaissent. Il sera dans cet opus accompagné par 3 personnages que sont Momiji, Ayane et Rachel. Chacune aura son importance et viendront vous épauler dans votre quête. J’aurais aimé avoir une plus part de l’aventure avec ces 3 personnages car c’est vraiment minimaliste le fait de les incarner lors des 17 chapitres du jeu.
En parlant de chapitres je trouve le jeu un poil long. Sur les derniers niveaux on ne fait que de battre des boss. Je pensais avoir tué le boss, de l’ultime boss sans oublier le boss des boss mais non il y avait toujours un autre boss après le boss. Bref vous l’avez compris que les dev’ ont tirés un peu sur l’élastique et par moment j’ai perdu un peu le fil sur l’intégration des divers protagonistes du jeu et leurs liens.

Dans tout ça vous allez me demandez si j’ai pris du plaisir en jouant à Ninja Gaiden II Black. Ma réponse est un grand oui. J’ai adoré traverser tous ces lieux qui visuellement sont magnifiques. Pouvoir trancher à la pelle des vagues d’ennemis et voir toute cette hémoglobine giclée sur l’écran. Les boss sont quant à eux assez coriaces si vous n’êtes pas assez bien équipé. Il vous faudra prendre votre temps afin de trouver les différents coffres cachés ici et là pour trouver des orbes et ainsi augmenter votre santé. Votre armement sera aussi l’un de vos meilleurs atouts que vous pouvez forger (niveau 3 maximum) pour devenir plus puissant. A ce niveau là vous aurez l’embarras du choix entre arme au corps à corps, à distance, lourde ou légère. Ces armes seront accompagnées par des armes de jets tel que l’arc, shuriken ou fusil.
Sur l’ensemble du jeu Ninja Gaiden II Black est un bon jeu malgré ses points faibles. On retrouve les ingrédients d’une bonne recette de grand-mère. Tout fonctionne assez bien malgré quelques lacunes. Même si le jeu est plutôt couloir, il sera possible de faire quelques pas de côté pour trouver des trésors. Pour exemple eu appuyant sur R1 la caméra se fera un plaisir de vous montrer de façon insistante la direction à prendre pour avancer dans la mission principale. C’est à ce moment là qu’il va falloir prendre la direction opposée pour tomber sur des artefacts.
Ninja Gaiden II Black est un bon défouloir si on arrive à passer au-dessus des caméras très capricieuses. Les moments de découpes sont parfois grandioses et méritent votre attention si vous aime les grosses giclées de sang. J’ai passé quelques 10h sur le jeu et je trouve que c’est un temps de jeu correct. Les 17 chapitres sont dans l’ensemble assez bons et garde un certain rythme assez élevé. C’est un point important si vous cherchez un jeu qui va vous tenir en haleine.

Les commandes sont simples et assez intuitives ce qui apporte un plus lors des phases de combats. J’aurais aimé avoir des temps « calme » pour apprécier la relation ou les relations que Ryu peut avoir dans le jeu. De voir évoluer mon personnage en oubliant par moment la quête pourquoi on est là. Prendre le temps de poser le prochain chapitre est important sans forcément passer par quelques lignes descriptives.
Les derniers niveaux sont quant à eux magnifiques et les décors sont sublimes avec des thèmes parfois très sombre. On sent que l’enfer est proche et que la fin se dessine. En parlant de la fin je n’ai pas été convaincu de celle-ci, mais cela reste que mon avis. Ninja Gaiden II Black est un jeu se situant plutôt dans la partie haute du panier. Seul le souci de caméra est vraiment à noter et si on arrive à outre passer ce défaut alors votre expérience n’en sera que meilleure. Pour notre part c’est un oui sans être un grand oui. Bon et juste dosé comme il faut, il a pour lui le fait de ne pas être ultra dur en mode normal. Si je l’ai fini vous pourrez en faire autant. Aiguiser votre katana et faites-vous un malin plaisir à découper des têtes pour votre kiff personnel sans oublier pourquoi vous êtes ici.

Très bon défouloir
Visuellement satisfaisant
Les caméras sont horribles
Trop de boss dans les derniers niveaux
