[Test PS5] The DioField Chronicle

The DioField Chronicle est un RPG Tactique dĂ©veloppĂ© par Square Enix et Lancarse, studio ayant dĂ©jĂ  travaillĂ© sur Etrian Odyssey et Shin Megami Tensei. Le jeu se prĂ©sente comme un RPG Tactique en temps rĂ©el, ou le joueur commande les actions de ses hĂ©ros en pouvant mettre sur pause le combat pour dĂ©clencher certaines compĂ©tences et certains effets. Au final, ce système se rapproche plus d’un Baldur’s Gate que d’un RPG tactique Ă  la japonaise, mais nous allons voir que le système fonctionne bien et qu’il nous rappelle FF12 et mĂŞme Revenant Wings, sur DS.

The DioField Chronicle nous place dans un monde Ă  l’intrigue politique assez lourde, ou bon nombre de factions et de personnages s’affrontent pour la conquĂŞte de territoires et de ressources. Les 3 factions principales, divisĂ©es en sous-factions, sont lancĂ©es dans un bras de fer politique et militaire pour prendre le contrĂ´le des terres. A cela s’ajoute une ressource important, le Â« jade », qui permet aux habitants du monde de se servir de la magie. Après un premier chapitre faisant office d’introduction et de tutoriel, le joueur fait ses preuves auprès du duc Hende et se retrouve Ă  la tĂŞte des « Renards Bleus », sorte de groupe de mercenaires Ĺ“uvrant pour le bien du Royaume. Pendant ce temps, les autres nations tentent d’envahir Diofield, la terre ou dĂ©bute notre histoire.

Chose intĂ©ressante, le joueur prend le contrĂ´le dès le dĂ©but du jeu de 3 personnages, et non d’un seulAndrias, Fredet et Izelair sont les 3 hĂ©ros que vous commanderez au dĂ©but du jeu. En bon RPG japonais, chaque personnage aura ses Ă©tats d’âme, ses dĂ©sirs et ses envies ; les dialogues sont nombreux et permettent une meilleure immersion dans l’histoire et dans les conflits internes qui viendront troubler votre troupe de mercenaires. Pour ceux qui souhaiteraient avancer dans l’histoire, il est bien sur possible de passer ces dialogues ou plus simplement d’éviter d’interagir avec vos frères d’arme en dehors des phases de combat.

Au passage, notons ici que les dialogues et les voix sont extrêmement bien réalisés. Les doublages en anglais sont très convaincants et les interactions entre personnages sont intéressantes et chargées en émotions. Des sous-intrigues vont se développées (amitié, jalousie, histoire d’amour, etc…) et la bonne qualité des doublages nous permet de profiter de toutes ces interactions avec plus de plaisir.

Question gameplay, Chaque personnage peut porter une arme ainsi que deux accessoires, et les objets seront communs et pourront ĂŞtre utilisĂ©s lors des combats. Chaque combattant appartient Ă  une Â« classe » qui lui ouvrira un panel de compĂ©tences en plus de ses propres compĂ©tences personnelles et celles actives sur les armes. Beaucoup de combinaisons sont donc possibles et le cĂ´tĂ© gain d’expĂ©rience et achats de compĂ©tences est Ă  mon sens un point fort du jeu.

Le jeu s’organise en 2 grandes « phases », celle de gestion ou vous vous retrouverez dans votre QG à devoir gérer les unités, acheter de l’équipement, débloquer des compétences, booster vos invocations et autres. Le marchand vous permet simplement d’acheter et de vendre des accessoires, des objets et des armes. Un scientifique vous permettra quant à lui de « rechercher » de nouvelles armes, d’améliorer vos invocations avec des pierres que vous trouverez lors des missions et enfin d’acheter des compétences de classe. Le QG se présente sous la forme d’une grande bâtisse dans laquelle vous pourrez vous déplacer, parler aux PNJs et aux marchands. On apprécie cette liberté même si elle est minime, d’autres se seraient contentés d’une carte ou simplement d’un menu. C’est l’occasion pour vous lors de cette phase de discuter avec vos compagnons et de faire le point sur votre roster.

Au fil du jeu, vous débloquerez de nouveaux personnages, agrandissant ainsi vos possibilités de stratégies lors des combats.

Parlons des combats justement. Ceux-ci se dĂ©roulent Ă  la façon d’un FF12 Revenant wings ou limite d’un XCOM. On bouge les unitĂ©s et commande leurs actions et une fois la « pause » lâchĂ©e, tout se dĂ©roule en temps rĂ©el. Votre formation comprend 4 combattants + un combattant en backup qui ne sera pas sur le champ de bataille mais qui transfèrera ses compĂ©tences Ă  celui ou celle avec qui il est mis en duo. IntĂ©ressant donc puisque l’on peut ainsi crĂ©er un archer avec des compĂ©tences de sorcier, ou un cavalier avec des compĂ©tences d’assassin. Attention cependant car le hĂ©ros mis en backup ne prendra pas 100% de l’expĂ©rience mais seulement une partie, il faudra donc faire des rotations frĂ©quentes si l’on veut que tous nos combattants soient au mĂŞme niveau.

Les ordres se donnent via un menu simple et accessible et les déplacements se font aisément en choisissant les unités une à une ou en les regroupant dans un même curseur de sélection. La stratégie sera importante : frapper un ennemi dans le dos ou l’acculer lui fera subir plus de dégâts ; attention toutefois puisque ces règles sont valables pour vous. On prend peu à peu en main le système et c’est un plaisir de placer ses unités, de créer des pièges, des diversions ou juste de foncer dans le tas en balançant tous les sorts que l’on possède. Les sorts, d’ailleurs, se lancent en utilisant des TP et ils auront un temps de récupération (cooldown), veillez donc bien à ne pas tout cramer d’un coup car vous pourriez être sans sorts pendant quelques précieuses secondes.

A force de subir et d’infliger des dĂ©gâts, un cercle bleu se remplit en bas Ă  droite de l’écran. Une fois plein ou rempli jusqu’à un certain niveau, vous pourrez dĂ©clencher, comme dans tout RPG de Square qui se respecte, de puissantes invocations appelĂ©es ici Magiculum (Bahamut, Fenrir, Salamander…). Ces invocations sont — presque — trop puissantes et crĂ©es de vrais revirements de situation lors des combats. Les ennemis vaincus pourront lâcher des sphères colorĂ©s qui, une fois foulĂ©es par une unitĂ©, vous redonneront des PV, des TP ou feront augmenter votre barre Magiculum. Des coffres seront aussi parfois Ă©parpillĂ©s sur la carte, Ă  vous de voir si vous souhaitez donc essayer de rĂ©cupĂ©rer un objet alors que vos unitĂ©s sont en plein combat.

Les missions sont assez classiques (escorte, protection, Ă©limination) mais certaines d’entre elles vous mettront face Ă  des boss assez costauds. A noter que le jeu possède 3 difficultĂ©s et qu’en difficultĂ© normale, je n’ai jamais perdu une bataille, seulement quelques unitĂ©s (que vous pouvez ranimer en vous rapprochant d’elles). Des objectifs secondaires (finir la mission en moins de X minutes, faire survivre tel ou tel personnage…) vous permettront d’obtenir de meilleurs rĂ©compenses.

Même si le gameplay et la progression sont deux éléments très positifs, un écueil se cache toutefois derrière ceci : les missions semblent répétitives et « sur des rails ». Les missions secondaires laissent parfois une sensation de remplissage un peu décevant et arrive un moment ou le jeu devient une sorte de « grind » : faire une mission, débloquer des choses, refaire une mission secondaire, débloquer d’autres choses, etc… Nous aurions aimé un peu plus d’immersion ou d’intérêt dans les missions secondaires. Comme dit plus haut, l’histoire complexe rattrape un peu cela, et si vous êtes comme moi un amateur de complots politiques et de guerres en tout genre, alors vous y trouverez votre compte.

MalgrĂ© ce petit couac, le jeu reste très bon, les graphismes sont rĂ©ussis et les personnages de la main d’Isamu Kamikokuryo (ayant dĂ©jĂ  travaillĂ© sur de nombreux Final Fantasy) sont superbes. Les portraits et les animations nous rappellent FF12 et mĂŞme si une touche supplĂ©mentaire de fantaisie aurait Ă©tĂ© apprĂ©ciĂ©e, les personnages ont un style propre et se fonde Ă  merveille dans l’univers guerrier de The DioField Chronicle. La rĂ©ussite du doublage et de l’écriture nous permet d’être immergĂ©s dans le monde de Diofield et ses multiples intrigues. Notons aussi que l’excellente musique du soft a entre autres Ă©tĂ© composĂ©e par Ramin Djawadi et Brandon Campbell, ayant travaillĂ©s auparavant pour Game of Thrones (l’édition spĂ©ciale comporte d’ailleurs un artbook ET la musique du jeu !)

The Diofield Chronicles est donc un bon RPG tactique au visuel chiadé, certains attendaient plus de la part de Square Enix mais le jeu devient prenant une fois les premières missions passées, et on prend plaisir à peu à peu maitriser les mécaniques proposées par le jeu lors des combats. N’hésitez pas si vous êtes comme moi friand de RPG tactique, surtout lorsque le « character design » est fait d’une main de maitre.

👍 visuellement réussi
👍 des combats tactiques intéressants

👎 un peu répétitif
đź‘Ž manque de profondeur

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