[Test PC] Final Fantasy Intergrade

Final Fantasy 7 Remake est arrivé sur PC des mois après sa sortie sur PlayStation, au prix de 70 euros. Avec ce portage, Square Enix réussit son pari et nous donne un Final Fantasy 7 Remake Intergrade excellent et jouable en très haute définition. Après un Final Fantasy 15 un peu terne, confus et inachevé, cette nouvelle version de l’un des jeux les plus appréciés de la série réussi son pari, à savoir de faire connaître l’original aux nouveaux joueurs sous un autre jour et de raviver la flamme des fans inconditionnels, ayant patienté des années. Il équilibre fidèlement la recréation du jeu original de 1997 tout en mettant à jour et en renouvelant son gameplay et son histoire. Le système de combat est maintenant entièrement en temps réel, mais d’une manière qui parvient enfin à honorer l’héritage RPG classique de la série.

La plus grande mise en garde est que, malgré le titre, FF7R ne raconte que l’ouverture du jeu original — la partie située dans la ville industrielle et crasseuse de Midgar, où les riches vivent confortablement sur de gigantesques plaques de métal, tandis que les pauvres vivent dans l’ombre à côté de tas de ferraille et de déchets. Alors qu’à l’origine, la section Midgar pouvait prendre environ 10 heures, ici, elle est transformée en une aventure de 35 à 40 heures qui semble plus complète en soi.

Un mercenaire distant et grincheux nommé Cloud rejoint une cellule d’écoterroristes qui ciblent les réacteurs Mako tueurs de la planète, utilisés par la société Shinra pour alimenter la ville cyberpunk-fantastique de Midgar. C’est une histoire sérieuse pleine de mysticisme environnemental et de rebondissements mélodramatiques.

On trouve par exemple dans ce FF7RI un tout nouveau morceau d’histoire qui vous fait marcher dans les quartiers résidentiels calmes, une sorte de ville d’entreprise pour les employés de Shinra. L’épisode supplémentaire d’Intergrade, à l’origine DLC pour la version PlayStation, est centré sur Yuffie, un personnage qui n’est apparu que plus tard dans le jeu original. Retourner des interrupteurs avec des attaques à distance et grimper sur les murs comme le ninja qu’elle est donne lieu à une exploration beaucoup plus différente de celle de Cloud. Son style de combat, un mélange trépidant de combats à courte et à longue portée, est également très amusant. Son chapitre est court, mais il s’agit peut-être d’une fenêtre nous montrant à quoi pourrait ressembler les épisodes suivants.

Le système de combat a entièrement été repensé, fini le tour par tour avec une jauge qui se charge automatiquement. Ici, l’utilisation d’attaques standards charge la barre active Time Battle, dont des morceaux peuvent être dépensés pour effectuer des actions spéciales. Le temps ralentit lorsque vous le faites et lorsque vous parcourez les menus en plein combat, imitant le combat au tour par tour du jeu original, par exemple lorsque vous sélectionnez des capacités dans le menu comme le « cross slash » de Cloud ainsi que des sorts magiques. Même l’utilisation d’objets comme les potions coûte une partie de la barre.

Bien qu’il soit possible de se frayer un chemin à travers de nombreux combats, tôt ou tard, vous devrez réellement trouver comment tirer le meilleur parti de votre équipe. Vous pouvez basculer entre les personnages directement ou leur ordonner d’utiliser des capacités lorsque leur barre ATB se remplit, tout en gardant le contrôle de Cloud. Chaque membre de l’équipe a une attaque unique. Pour Cloud, c’est la « Punisher Stance », où les parades deviennent des « auto-parades » au détriment de la mobilité et de la défense à distance. Barret a quant à lui un coup chargé qui peut être tiré et rechargé. Il faudra donc choisir comment utiliser sa jauge de manière efficace, entre attaques spéciales, magie « buff » ou magie offensive, etc… La difficulté est assez modérée, mais le mode « hard », débloqué une fois le jeu terminé, vous donnera du fil à retordre (pas d’objets et utilisation de magie limitée).

Ce système reprend l’approche en temps réel de Final Fantasy 15 et la mélange avec des éléments plus stratégiques et classiques. Les combats sont rapides, mais vous avez le temps de respirer si vous en avez besoin. Les capacités peuvent être étendues en trouvant de nouvelles armes et en maximisant leur maîtrise, ce qui permet d’appliquer la capacité unique de cette arme à toutes vos armes. Passez suffisamment de temps avec votre lame de fer, par exemple, et son attaque Triple Slash peut être utilisée avec n’importe quelle arme. Chaque niveau obtenu par le personnage donnant un nombre égal de points de compétence à toutes vos armes. C’est un excellent moyen de faire évoluer les armes, puisqu’elles vous permettront de débloquer de manière définitive de nouvelles compétences spéciales.

Le système de Materia a lui été changé, mais sans l’être vraiment ! Chaque materia devra être enclenchée dans un « slot » pour prendre de l’expérience et accéder ainsi à des sorts plus puissants, les classiques « feu 1 », « feu 2 » (fira, firaga, etc…). On appréciera de voir les Materias en « live », enchâssées dans l’arme de Cloud lorsqu’il se balade. Vous pouvez vraiment jouer avec des combos intéressants pour tirer le meilleur parti de votre équipe, par exemple en combinant la magie de la barrière avec la technique « bloc inébranlable » pour absorber des dégâts massifs et les transformer immédiatement en ATB afin que vous puissiez balancer des attaques. Vous aurez toujours beaucoup plus de matériel que votre équipe ne peut en utiliser, ce qui vous permettra d’être créatif dans la façon dont vous jouerez. Il sera possible de « re-spec » moyennant quelques gils (monnaie du jeu), ouvrant les possibilités d’expérimenter facilement.

Des « mini-quêtes » vous seront également proposées. A vrai dire, cela fait un peu bizarre de faire des quêtes de ce type dans un Final Fantasy, mais elles permettront de débloquer de nouvelles récompenses et de nouveaux objets.

En ce qui concerne la réalisation, FF7RI est sublime, les environnements gorgés de nostalgie (si vous avez joué à l’original) ont été refait entièrement et c’est un plaisir immense de se plonger au cœur de Midgar avec autant de détails. Les effets de lumière, les mouvements et animations lors des combats sont à couper le souffle et les invocations (si, si, elles sont toujours présentes !) vous laisserons bouche bée. La musique, quant à elle remasterisée est redesignée pour l’occasion, est tout simplement un hommage magnifique à la bande son de l’original.

Le jeu alterne les phases de combats complexes et parfois intenses et l’exploration d’un monde fantastique et industriel. Les nouveaux joueurs découvriront ce monde tel qu’il est et les joueurs tels que moi se verront replonger dans un univers longtemps laissé de côté, plein de nostalgie et de fascination. Difficile de ne pas s’arrêter pour admirer les paysages, voir la vie grouiller dans Midgar, et chercher les « easter Egg » cachés dans le décor. La narration est elle aussi réussie et les dialogues plutôt bien construits, gorgés d’humour et de sérieux lorsque la situation s’y prête.

Certes le prix de ce Final Fantasy est un peu élevé, mais c’est à mon sens une énorme réussite. Une chose est sûre, nous attendons avec impatience la suite et si la nostalgie de revoir MidgarCloud, Barrett, Tifa, Sephiroth et tous les ingrédients qui ont fait de l’original l’un des meilleurs jeux de tous les temps vous titille, alors foncez !

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