Ultros … Cet ovni sorti le 5 février 2024 sur ps4/ps5, Steam et EPIC Games, nous transporte dans son univers coloré et totalement déjanté. Développé par Hadoque et édité par Kepler Interactive et Maximum Games, nous incarnons Ouji qui après un crash sur le Sarcophage, gigantesque utérus cosmique, va devoir contre sa volonté terminer plusieurs boucles temporelles pour essayer de se sortir de ce pétrin.
Ultros se classifie dans le genre metroidvania. Et comme dans tout metroidvania qui se respecte quelques ingrédients importants doivent s’harmoniser. Nous allons découvrir ensemble si Ultros respecte ces règles mais surtout si le jeu en vaut la chandelle.
Annoncé à 24,99€ sur le PSN, Ultros se veut accessible. Avant toute chose, il faut préciser que Ultros est visuellement ultra coloré et peut parfois provoquer quelques réactions physiques non désirées. Si vous êtes sujet à de l’épilepsie, nous vous conseillons de faire attention !
Avant de partir dans les basfonds de la boucle temporelle du trou noir, nous vous précision que ce test a été réalisé sur le Playstation portal. Pour celles et ceux qui ne voient pas de quoi nous parlons, c’est de l’écran déporté que Sony a sorti fin 2023. Il transpose simplement l’image de votre console sur un écran de 8 pouces ce qui permet de laisser la TV du salon libre.
Revenons à notre utérus cosmique ! Ouji est maintenant sur ce vaisseau et devra, quoi qu’il arrive, résoudre le problème de cette boucle sans fin. Tout en parcourant les couloirs infinis de cet univers, Ouji apprend qu’il doit défier un être démoniaque répondant au nom de Ultros. Il est temps de comprendre les méandres de cet utérus et de défoncer de vilaines créatures.
Nos premières minutes de jeu sont perturbantes il faut l’avouer. Habitué du genre metroidvania, je ne trouve pas les repères habituels. Les heures passent et je suis dans le flou total. Les codes ne sont pas là et Hadoque à voulu justement les casser. J’avance, j’essaie mais je galère. J’essaie de comprendre le cœur du jeu mais c’est compliqué pour moi. Alors, je décide lors d’une partie de prendre le temps de décrypter certaines mécaniques et j’arrive à déchiffrer certaines clés pour mieux appréhender la prochaine boucle.
Le jeu nous parle de graines, de racines, d’un jardin complémentaire à connecter pour que cet utérus vive mieux. Il faut le comprendre et le développer. Gärdner sera l’hôte de ce jardin géant et Ouji va apprendre de ses dires. Tout un écosystème se met en place à côté de l’aventure que nous vivons. Par moment, ce n’est pas facile de comprendre tout cela mais au fil du temps, doucement, on accroche au concept.
Le but, concrètement, est de libérer toutes ces âmes condamnées pour enfin réduire à néant Ultros dans un combat ultime qui décidera de la fin ou du début de votre nouvelle histoire.
Prendre en main Ultros n’est pas facile. Muni de plusieurs extracteurs possédants chacun sa spécificité, Ouji doit se servir de leurs compétences pour avancer dans ce monde. Extraire des graines, analyser les lieux et éléments du décor ou encore de pouvoir se propulser dans les airs via une matière quasiment fécale.
La map ne rentre pas non plus dans les codes du genre. Les portes ouvertes ou fermées ne se démarquent pas par une couleur, les zones ne sont pas représentées par un code couleur comme la zone bleue pour l’eau, la zone verte pour la forêt … On est loin de tout ça ! Et pour ne rien arranger les choses une fois la boucle finie nous voilà reparti pour un chemin quasi à l’aveugle car le HUD est totalement vide d’indices. Il n’est pas facile de déambuler dans cet amas d’ennemis, de plantes, de graines et de devoir battre encore et encore les mêmes boss tout en cherchant son chemin.
C’est en ça que Ultros est complexe. A mes yeux, Hadoque a cherché à faire évoluer le genre ou changer quelques aspects pour attirer la curiosité des joueurs ce qui peut devenir un choix tranché.
Dans mon cas et après 15h de jeu, j’ai réussi à trouver un chemin directeur. J’ai enfin vu le bout de ces boucles. Après des boss visuellement monstrueux, un arbre de compétences dont la stratégie d’attaque oblige non seulement le déblocage de capacité mais aussi un verrouillage de certaines pour les acquérir. Tous ces points qui font de Ultros un metroidvania particulier qui ne plaira pas à tout le monde c’est un fait. A contrario, il possède quelques points intéressants comme le visuel. Il peut déranger mais force est de constater qu’un travail spécifique a été apporté pour le distinguer des autres. C’est un gros point fort de vouloir sortir du lot.
Ultros permet de développer certaines mécaniques comme celle de l’ingéniosité. Avec ce nouvel extracteur je peux faire quoi ? Et dans quel endroit du niveau ? Dans quel but ? Il faut se déplacer pour voir si ce nouvel outil fonctionne et si ce n’est pas le cas, nous voilà reparti à traverser la map en diagonale. Il ne faudra pas compter sur les téléportations car pour qu’elles puissent s’activer il faut les connectées… Eh oui ! ce fameux écosystème où l’on lie les plantes, les arbres et les âmes.
C’est tout ce monde qui doit vivre ou survivre ensemble pour que nous puissions enfin sortir de cet utérus cosmique pour quitter cet endroit infesté par un être démoniaque … Ultros !
Attendez un plus petit prix si vous être frileux actuellement mais à titre personnel et pour toutes les raisons énumérées dans ce test, j’ai envie de vous dire « soyez curieux » !
👍 Très coloré !
👍 Déroutant !
👎 Trop coloré !
👎 Manque de clarté sur la map !
