
Cobra … Peut-on encore présenter cet iconique personnage des années 80 diffusé dans l’émission Cabou Cadin ? Créé en manga par M. Buichi Terasawa, l’anime deviendra un must de nos enfances sur nos vieux tubes cathodiques.
Plusieurs adaptations et pas des plus glorieuses ont fait leur apparition, en passant par l’arcade et sur nos chères consoles. Microids à mis au gout du jour plusieurs licences très connues dont Goldorak, Tintin ou encore les Schtroumpfs. Partons voir ensemble si Cobra sort la tête de l’eau.
Surnommé le corsaire de l’espace, Cobra est un personnage haut en couleurs. Sur de lui avec un physique digne de notre Jean-Paul Belmondo national (NDLR : Cobra est vraiment inspiré de JP Belmondo), il embarque une arme d’exception dans son bras gauche : Le Rayon DELTA. Un tir qu’il peut contrôler pour tuer ses ennemis. Ce n’est pas sa seule arme : Un Colt Python 77 Magnum et un cigare à multiples facettes digne d’un James Bond vont lui permettre de s’aventurer sur terre et sous l’eau.

Le grand classique de cette série est un scénario solide : Cobra va rencontrer au cours de son aventure 3 femmes héritières d’un trésor dont elles ignorent le secret. Il va aider l’une d’elle qui la mènera à ses 2 autres sœurs … en y laissant des plumes. Sur son chemin, Cobra rencontrera des personnages célèbres de la série tel que l’Homme de verre, Armanoïde ou bien encore Sandra.
Il tracera sa route à bord de son Psychoroïde réputé pour être le vaisseau le plus rapide de l’espace. Dans toutes les situations, son vaisseau pourra se faufiler dans les moindres recoins et possède un armement de très haute qualité. Cela suffira-t-il à venir à bout des méchants de l’espace ? On va le voir ensemble …

Dans le jeu Space Adventure Cobra The Awakening, on va rejouer les 12 premiers épisodes de la série. Entre chaque niveau, vous aurez droit à une magnifique vidéo originale de la série avec des moments clé pour vous mettre le plus en immersion possible. Cela nous évoque bien sur les souvenirs de notre adolescence et ce n’est pas pour nous déplaire. La cerise sur le gâteau, c’est d’entendre la bande originale de l’époque, ce qui pousse le curseur de la nostalgie au maximum. Est-ce suffisant pour faire de ce Cobra un bon titre ? On vous en dit plus ci-dessous.
Dès les premières minutes de jeu on peut s’apercevoir de pas mal de choses …. pas très d’actualité sur le plan technique. Les prochaines lignes seront dédiées aux points négatifs du jeu, pour ne pas vous mentir. Autant vous donner nos premières sensations qui sont souvent celles à chaud.

L’écran d’accueil nous met plutôt dans l’ambiance Cobra avec un personnage de dos, veste flottante au vent accompagné d’une musique qui sonne plutôt bien dans nos oreilles. Je lance le premier niveau et là c’est une douche froide sur le plan visuel. Je prends un peu de recul et analyse ce que je vois, que ce soit sur le personnage principal et les décors. On est plus sur un jeu ps3 que sur une Xbox Series X. Ca bouge pas très bien, les animations ne sont pas du tout au niveau. On sent la raideur de Cobra lors de ses sauts et autres déplacements. Certains plaquages de textures vibrent et la justesse d’un saut n’est pas le point fort du jeu.
Le mapping des touches n’est pas des plus judicieux. Certaines actions ne sont pas très ergonomiques. On aurait aimé mapper nous même les touches pour avoir une meilleure immersion. Par moment on se trompe entre le rayon Delta et le fait de bloquer le tir dans une direction précise. J’ai appris par erreur de touche que l’on peut s’accroupir en appuyant sur L3. Je précise s’accroupir en restant fixe du genre, on attend qu’un laser nous passe au-dessus de la tête ou une plateforme. Je n’ai pas compris l’intérêt de cette action.
Je discutais sur les réseaux sociaux avec un journaliste me disant qu’une personne dans sa chambre avec quelques connaissances faisait 100 fois mieux que ce jeu. Je peux comprendre cet argument car de nos jours avec UE5 (unreal Engine 5) on peut faire de très belles choses. Maintenant faire un jeu complet avec un enjeu financier c’est autre chose.

On continue un peu sur le fond de jeu. La construction du jeu n’est pas très actuelle également. Ça reste très basique comme on le faisait dans les années 90. Visuellement l’écran de sélection des niveaux est vraiment moche. Il faut dire les termes quand ça ne va pas. Sur la partie gameplay, ce n’est pas la panacée. Les sauts sont approximatifs et glissants, la hitbox de certains ennemis ou même décors n’est pas des plus précises. La liste des points noirs n’est pas finie mais je vais maintenant me concentrer sur les points positifs pour essayer de tendre la main à ce Cobra qui s’enlise petit à petit.
Si je prends le jeu côté nostalgie j’y ai pris du plaisir. J’ai appris à apprécier le jeu au fil de mon aventure. Pour être honnête ce sont les extraits de la série qui m’ont gardé dans l’esprit Cobra. Les personnages accompagnant notre héros interviennent assez dans le jeu pour que l’on puisse rester accroché au scénario. Les quelques collectibles que l’on récupère tout au long du jeu ne donnent pas l’impression que notre personnage évolue. Que ce soit en puissance avec notre tir classique ou avec le rayon Delta je n’ai pas vu de différence notable. A contrario notre vitalité augmente et nos cases Rayon Delta (nombre de fois que l’on peut utiliser le rayon Delta) augmentent également. Ça reste vraiment minime et les effets ne sont pas trop visibles … Dommage !

J’arrive à enchainer les niveaux sans vraiment trouver un quelconque intérêt à chaque fin de stage. Aucune cohérence ne semble s’installer mais j’accroche quand même. Jusqu’au moment où j’ai ri quand Cobra (en voyant une accroche) dit « Tiens je pourrais utiliser mon grappin pour accéder à des endroits jusqu’ici inaccessibles » …en ayant le grappin depuis le début du jeu !
Là encore j’arrive à passer au-dessus et doucement mais surement j’arrive vers la fin du jeu. Les derniers niveaux semblent étirer la fin dont on ne voit plus le bout. C’est par moment difficile niveau gameplay mais aussi niveau psychologique. On a envie que ça s’arrête bien avant le niveau 12. On fait toujours les même choses et la lassitude s’installe. Je tiens le choc et j’arrive à enfin finir le jeu. Je pousse un ouf de soulagement en voyant le générique.
Ce fut une expérience de jeu compliqué en tous points. J’ai mis de côté ma nostalgie d’ado qui loupait l’école pour regarder la série Cobra. Certes, j’ai retrouvé quelques répliques ou passages culte dans les mini vidéos glissées entre les niveaux mais sans être pour autant subjuguer par la qualité du jeu.
Je suis attristé par le résultat final de cette licence mythique adaptée en jeu vidéo encore une fois. On se croirait devant Street Fighter The Movie sur grand écran qui était une bouse intergalactique. Respecter une licence, un anime ou une œuvre est compliqué surtout si on veut en faire un jeu vidéo. Parfois il est bon de garder simplement le souvenir de notre enfance pour avoir la meilleure image celle de nos yeux d’enfant. J’ai revu récemment Tron premier du nom et je n’aurais pas dû. Cobra restera dans ma mémoire une série télévisée et toute adaptation en jeu vidéo est pour moi à bannir. La curiosité est un vilain défaut, cette expression est encore d’actualité malheureusement avec ce Cobra.
👍 Une bande son de très bonne facture
👍 Un rayon Delta ultra efficace
👎 Un non respect de la licence
👎 Un rend final de très basse qualité

