
Sorti tout droit d’un génie du JV, Hell is Us nous arrive des contrées canadiennes, plus précisément de Montréal … Hummmm, cela ne vous rappelle pas quelque chose ? En tout cas de beaux studios de dev’ sont basés dans cette belle ville qu’est Montréal.
Hell is Us, comment le définir ? L’idée est la suivante : être lâché en plein milieu de nulle part et seule votre curiosité vous guidera en fonction de votre flair, de votre œil ou bien encore de votre ouïe. Hell is Us nous transporte dans un univers sans boussole, sans aucunes aides visuelles, et pour être vraiment désorienté … sans carte !
Que pouvez-vous faire si vous n’avez aucun indice pour savoir où aller et quoi faire ? C’est le point fort du jeu qui vous fera redevenir un homme connecté à la terre, et pas que.

Jeu d’action-aventure, Hell is Us vous place au cœur d’une étrange aventure qui vous mènera à combattre contre d’étranges créatures aux corps d’une couleur blanc immaculé. Des âmes perdues remplies de colère, de haine, de peine vous attaquerons dans un but bien précis que vous allez découvrir tout au long de votre aventure. Le temps sera votre ami comme il sera votre ennemi. Chaque interaction avec les différents personnages que vous allez rencontrer (et il y en a beaucoup) vous donneront des indices pour commencer une mission, déclencher un évènement, voire refermer une faille temporelle.
Dans Hell is Us, tout est relié, peu importe le chemin que vous allez emprunter. Dès le début du jeu vous allez rencontrer un homme au sous-sol d’une maison quasi abandonnée. Plusieurs quêtes partent de ce lieu. C’est tout l’intérêt de ce jeu. Avancer sans savoir pourquoi ni comment, récolter différents indices sur telle ou telle personne, tel ou tel lieu ou bien encore pour comprendre ce qu’il peut bien se passer sur ces terres.


Ces terres qui sont cloisonnées, comme séquestrées par une religion, une incompréhension entre 2 peuples qui finissent par se diviser. Rémi, le personnage principal, ex-soldat, veut revenir sur ses terres pour retrouver ses parents. Devinez quelles sont ces terres ? Hadéa, la base de toute cette histoire.
Rémi, en revenant sur ses terres, ne comprend pas tout ce qu’il s’y passe mais veut éclaircir son esprit et veut surtout retrouver les siens. Il traversera des zones assez distinctes mais toujours plongées dans une ambiance sombre, noire, profondément absorbées par la terreur et la grisaille.
Certaines de ces zones seront plus ou moins grandes. Certaines ne vous demanderont que quelques minutes pour en faire le tour ou d’autres vous prendront un temps fou (en s’y perdant parfois) pour « cleaner » la zone. Que ce soit sur des ilots, dans des maisons, des tunnels souterrains ou des lieux religieux, vous trouverez toujours un objet, des écrits, un indice pour vous faire avancer … plus ou moins vite !

Justement ,parlons de cette vitesse de progression. Elle peut être déroutante. On tourne parfois en rond sans trop savoir quoi faire. Si vous n’êtes pas habitué à ce genre d’expérience vous allez vite devenir fou. De plus, certains objets vous demanderont de revenir en arrière et pas juste un peu. Un objet trouvé après 20h de jeu vous servira au tout début pour ouvrir un coffre ou une porte.
Ce côté explorateur du début jusqu’à la fin du jeu peut en dérouter beaucoup parmi vous et le mot est faible. Pour les plus adeptes du genre, vous allez quasi rouler sur le jeu (malgré des énigmes parfois étranges) mais pour les « bleus » qui découvre ce mode d’exploration, ça risque de piquer ! De notre côté nous avons osciller entre « yes j’ai récupéré un objet pour une quête en cours donc je sais ou aller » mais aussi « J’en peux plus de tourner en rond sans savoir quoi faire ni ou aller car je suis bloqué dans ce bled ». Une fois la frustration évacuée, on avance pas à pas jusqu’au prochain point de blocage …. Soyez prêt à chercher encore et encore pour avancer !

Sans trop vous en dévoiler, Rémi devra mener plusieurs enquêtes en même temps sur divers sujets. A défaut d’être un ex-soldat qui doit replonger dans ses souvenirs pour donner quelques informations à une compagnie louche, Rémi mettra très souvent (parfois trop souvent) son costume de détective. Un enchainement de questions dans un premier temps assez personnelles et dans un second temps assez large (et fixes pour toutes les personnes rencontrées) pour finalement débloquer une nouvelle destination ou un changement de mission d’un PNJ. Ça tourne un peu en boucle !
Maintenant que vous connaissez un peu l’univers dans lequel vous allez progresser, parlons des phases de gameplay. Rémi dès le début du jeu assistera à une scène qui, une fois celle-ci terminée, pourra récupérer son premier accoutrement et une arme. Cette épée pourra entre autres venir à bout des créatures qui peuplent ce monde.
On peut donc catégoriser Hell is Us comme un action/aventure en mode hack’n slash. Vos ennemis représentés par des formes blanches, baveuses et limbiques. Elles seront parfois accompagnées par une entité qui jaillira de leur corps de différentes couleurs. On peut classer ces entités dans des catégories : la douleur, la haine, la tristesse … Mais je vous laisse découvrir tout cela par vous-même.



Rémi portera tout au long de son aventure des armes différentes. Vous aurez la possibilité de les faire évoluer grâce à vos victoires en combat qui feront augmenter la barre de progression de l’arme. Toute arme à sa limitation de puissance qui pourra être débloquée plus tard dans le jeu en rencontrant une personne particulière. Au-delà des armes, des artefacts pourront être placés sur ces armes et votre drone. Vos combats vont prendre un sens tactique car si vous y aller de front c’est quasiment peine perdue. Apprenez à décoder les attaques de vos ennemis, utiliser les bons artefacts pour en venir à bout rapidement. Rémi pourra porter 2 armes en simultané afin d’être plus efficace.
Les ennemis seront de plus en plus coriaces et certains seront plus agressifs que d’autres. Plus rapide, plus solide, des frappes plus lourdes vous mettrons en danger assez souvent, soyez donc vigilant !



On pourra reprocher à Hell is Us une certaine redondance qui pourrait en rebuter plus d’un. Il vous faudra récupérer des indices en discutant avec les habitants, ramasser des objets qui serviront bien plus tard dans le jeu, et résoudre des énigmes parfois très tordues. Même si l’ambiance se veut lourde, pesante, intrigante, cela manque de certains passages plus clairs, avec plus d’énergie positive. La variété des ennemis n’est pas des plus étoffée. Les dev’ auraient pu y intégrer de gros boss avec des arènes de combats interactives vu les grandes zones explorées par Rémi.
On notera la présente de boucles temporelles qui auront un réel intérêt pour l’histoire. Mais encore une fois, pour fermer la boucle il vous faudra un accessoire spécifique à chaque boucle que vous ne trouverait pas dans la zone. C’est illogique car vous allez vite comprendre que ces boucles sont un enfer à fermer pour la simple et bonne raison : Tuer des ennemis spécifiques pour accéder à la boucle (qui sera alors disponible) mais sans cet artefact impossible de la fermer. Le serpent qui se mord la queue ! J’ai trouvé cela totalement ridicule. Et c’est souvent dans ce genre de cas qu’on se retrouve en jouant à Hell is Us. Je peux comprendre le côté recherche en mode Man vs Wild, mais devoir faire 20h de jeu pour trouver un bâton carré, bleuté avec une forme de vague dessiné dessus qui vous servira au tout début du jeu. Ce cas précis : c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ! Risible au possible.

Bizarrement, à continuer de s’aventurer dans les marécages, les églises, des villages abandonnés ou des structures enfouies … On se laisse prendre au jeu tant que tout se passe bien. Quelques missions menées à bien, quelques combats victorieux et on commence doucement à rentrer dans la boucle du « je fais quoi ? Je vais où ? ….. » Le point positif d’un niveau tant que vous y restez est que les ennemis tués ne réapparaissent pas. A contrario si vous quittez le lieu et y revenez, les ennemis reviendront à la vie.
Hell is Us est vraiment un jeu particulier dont on ne peut presque rien dire sans spoiler le joueur. Difficile de vous donner tel ou tel indice sans écorcher le cœur de l’intrigue. Nous avons été curieux du genre et nous n’avons pas été déçus dans les 2 sens. Pas facile de tout comprendre du premier coup. Certains actes sont plus creux que d’autres et laissent la place au vide. Les intervenants principaux de l’histoire peuvent, avec une réponse, un objet ou un artefact changer la suite du jeu (pour se débloquer) …. Vraiment perturbant comme expérience. Je vous laisse seul juge de votre curiosité si vous avez envie de tenter cette aventure. Hell is Us est un jeu que l’on oublie pas, étant donné son approche totalement « seul au monde » qui révèlera si vous êtes un bon chercheur/fouineur pour voir la fin de ce jeu que nous avons finalement aimé.
👍 Les combats pêchus et dynamiques
👍 L’intrigue principale
👎 Très souvent perdu …
👎 On perd souvent le fil sur l’ensemble des quêtes





