Développé par Permanent Way et édité par Blowfish Studios, Blood of Mehran sort le 7 octobre sur Steam, PS5, Xbox Series et Epic Games.
Nous incarnons Mehran, un guerrier puissant menant une vie paisible avec sa femme et sa fille dans la campagne locale. Un beau matin, le tyran ne veut pas laisser son peuple dans des conditions de vie paisible, et décide de venir chercher femmes et enfants. C’est alors que le tyran se rapproche de la maison de notre guerrier. Mehran voit sous ses yeux les 2 personnes qu’il aime le plus au monde, sa femme et sa fille, se faire maltraiter jusqu’à la mort de sa femme qu’il ne peut pas défendre, attaché au sol par un sortilège de la sorcière. C’est dans un état de choc que Mehran pourra se relever quelques instants plus tard avec une soif de vengeance d’une violence inouïe.
Le décor est planté. Notre guerrier va évoluer dans une Mésopotamie reproduite à l’identique afin de se frayer un chemin qui mènera à la destruction de la sorcière et du tyran en personne.
Le fil rouge de notre aventure est simple : Détruire tout ce qui se trouve sur notre passage et d’éradiquer le tyran et ses troupes. Archers, chevaliers, lanceurs de bombes ou bien encore cracheurs de feu … La panoplie de nos ennemis est vaste et variée, et tout ce beau monde devra surtout redoubler de vigilance pour ne pas tomber sous les coups de lames de notre héros Mehran.
Ici, pas de quêtes secondaires ou de missions farfelues qui pourraient nous détourner de notre but premier, la vengeance à tout prix.
Blood of Mehran est un action/aventure des plus classiques. Une vue à la troisième personne, des épées en guise d’armes et des compétences à foison pour se débarrasser plus rapidement des ennemis qui se mettront au travers de notre chemin.
Dès les premières minutes de jeu, la ressemblance avec une très grosse licence, Assassin’s Creed, pour ne pas la nommer, est flagrante. Je vous rassure, la comparaison s’arrête ici. Si visuellement les titres se ressemblent sur pas mal de points, il manque beaucoup de chose pour faire de Blood of Mehran un Assassin’s Creed digne de ce nom.
Manette en main, on s’est vite rendu compte que le titre nous causerait quelques soucis. On va vous expliquer les points grinçants qui nous ont vraiment gêné.
Parlons dans un premier temps du framerate. On sent que le jeu ne tourne pas en 60fps. Un gros manque de fluidité se fait ressentir et cela perturbe notre expérience de jeu. Les courses, sauts, combats, balade à cheval… tout est impacté par ce manque de quelques FPS qui auraient fait la différence (nous tenons à préciser que nous avons fini le jeu avant même sa sortie et un potentiel patch « day one », ou plus tard dans l’année).
Les premiers combats arrivent et là une surprise … Le jeu ne propose pas de système de lock comme nous l’avons dans tous les jeux de ces dernières années. Normalement, on appuie simplement sur R3 et une cible verrouille un ennemi et à notre guise on peut passer d’une cible à une autre. Ici et malheureusement, pas de système de verrouillage et le jeu prend un mauvais tournant. Tout est confus, les caméras s’affolent et les combats deviennent quasi injouables quand il y a plus de 3 ou 4 ennemis. On reste souvent bloqué dans un coin et les gros avec leur masse d’armes nous bloque et nous éclate la tronche jusqu’au game over. Vraiment, pas évident de prendre du plaisir manette en main dans ce genre de situation.
Le jeu ne manque pas d’ambiance, de couleurs, de décors vraiment classes et par moment avec de très belles finitions, mais un petit souci revient encore et encore et nous sort doucement du jeu. C’est vraiment dommage de ne pas avoir pris le temps d’analyser ces points clés pour faire de Blood of Mehran un bon jeu.
Le mapping des touches n’est pas des plus confortable. J’ai dû changer en cours de route car frapper avec R1 et R2 ce n’est pas le meilleur move que tu puisses faire pour être efficace. Avoir la possibilité de choisir une autre option de touches était pour moi une bonne option.
Continuons de creuser et voir si notre expérience devient positive ou au contraire continue de tituber.
Après quelques heures de jeu, on débloque plusieurs armes. Ces armes peuvent être améliorées par le biais d’un marchand (toujours le même qui se téléporte dans le jeu). Il vous proposera 3 options :
- Améliorer
- Recharger
- Vendre
La première option va vous permettre d’augmenter les caractéristiques de vos armes qui, par ricochet, débloque des compétences spécifiques de l’arme améliorée.
Recharger vous permettra de remettre votre santé à flot et (plus tard dans le jeu) recharger vos flèches.
Vendre comme son nom l’indique de vendre (et vendez tout car les objets ramassés ne servent qu’à être revendus).
C’est la seule et unique interaction que vous allez avoir avec un personnage hors trame principale. Vous serez amenez à rencontrer 1 personnage important en prison, mais je vous laisse le découvrir par vous-même.
Le jeu n’est pas un open world bien au contraire. Il est rare de choisir tel ou tel chemin pour ouvrir une porte menant à la suite de l’histoire. On se retrouve souvent dans un cul de sac à casser un vase pour récupérer un artefact à vendre à la boutique. Le jeu est « couloir » et pas qu’un peu. Pendant les phases de combats, le jeu se « verrouille » et les échelles, les plateformes et autres accès sont bloqués. Pour les débloquer il vous faudra tuer tout le monde autour de vous et ainsi continuer votre périple.
Je suis triste de devoir énumérer les points faibles du jeu car j’ai assez bien aimé mon aventure mais les soucis trop répétitifs ont fait que je n’ai pas pu me concentrer comme je l’aurais aimé.
La trame principale étant simple, celle de venger sa femme et de potentiellement retrouver sa fille est un scénario des plus simple. Les dev’ auraient pu se concentrer pour mettre le paquet sur des textures avec plus de volume, de donner une impression d’être un vrai combattant et de pouvoir vivre des duels visuellement propres et chiadés … C’est tout son contraire qui se passe et c’est vraiment dommage ! En 2025, c’est compliqué de se placer sur ce créneau qui est assez qualitatif. Blood of Mehran tente le coup mais dans cette version (je l’espère qui va s’améliorer), il loupe le coche.
Des points noirs quasiment bloquants empêche toute progression constante pour profiter pleinement de l’expérience qu’aurait voulu apporter Blood of Mehran. Pour citer un autre exemple : le combat final contre le tyran. Une fois celui-ci terminé et étant sorti vainqueur de cet affrontement, je voyais déjà défiler le générique de fin … Eh bien non ! Encore un chapitre, puis un autre, puis un autre avec un poids mort qui ne sert à rien ou si juste à te rendre fou. Tous les ennemis du jeu reviennent en mode « venez on lui saute tous dessus » et par-dessus ça on met des gros arbalétriers qui te ONESHOT alors que tu es coincé dans un mur par des vagues d’ennemis … NON ! Ne faites jamais ça quand vous développez un jeu ! Déjà que les caméras et les combats sont une galère sans nom, alors ne corsez pas la situation qui en devient injouable.
J’ai recommencé des passages 6-7 fois ou dans un jeu « normal » bien ficelé niveau prog’ je l’aurais passé du premier coup. La technique n’est pas là pour vous faciliter la vie … Vraiment dommage d’avoir loupé ça car c’était le point principal du jeu à mettre en avant.
J’ai quand même réussi à terminer le jeu qui donne une fois revenu sur l’écran titre la possibilité de choisir son chapitre afin de récolter les objets manquants et autres morceaux d’armure mais… flemme comme disent les jeunes. J’ai réussi dans mon premier run à récolter assez d’argent pour augmenter toutes mes armes et finalement je me suis retrouvé avec 25.000 pièces dans ma poche en fin de jeu qui ne me servent à plus rien.
Blood of Mehran a essayé de se positionner dans une catégorie ou les maitres en la matière sont déjà présents, et malheureusement Blood of Mehran ne fait pas le poids face aux monstres du genre. Fin de partie pour Mehran ….
👍 Le scénario simple et efficace
👍 Des visuels plutôt qualitatif
👎 Framerate aux fraises, et les caméras également
👎 Manque de finition en tous points
