[Test PC] Strangers of Paradise: Final Fantasy Origins

Strangers of Paradise Final Fantasy Origins est un nouveau jeu d’action/RPG développé par Team Ninja, nous ayant déjà offert l’intéressant Nioh et Ninja Gaiden. On retrouve dans ce jeu le style des développeurs et de nombreux éléments présents dans Nioh ont été ici réutilisés, ce qui réjouira les fans de ce dernier. Avec l’ajout des « jobs » de Final Fantasy et de la magie, le jeu est en terme de gameplay très complet et satisfaisant, mais c’est une réalisation un petit peu maladroite qui viendra malheureusement (et légèrement) ternir le tableau.

L’histoire est une sorte de « reboot » de l’histoire de Final Fantasy Origins : les héros de la lumière doivent détruire une entité maléfique (simplement nommée Chaos) et restaurer l’équilibre du monde. Tout comme Final Fantasy 15 avant lui, cet opus Strangers of Paradise nous propose en guise de héros un groupe de « bad boys » oscillant entre badass et un peu ridicule, et il est parfois difficile de prendre au sérieux certaines des répliques lors des « cutscene ».

Malgré ces soucis d’habillage et de character design, le gameplay est lui très réussi et dynamique à souhaite. Le système dans FF Origins forcera le joueur à adapter sa stratégie en fonction des monstres rencontrés, tout spécialement si vous jouez dans la dernière difficulté. Vos MP vous serviront à utiliser vos habilités et vos magies — qu’il s’agisse de sorts de feu, de grandes glissades offensives touchant plusieurs ennemis, ou d’attaques piquées dévastant une grande zone. Le principe de « soul shield » vous permettra en pressant la touche « cercle » au bon moment d’annuler une partie des dégâts ennemi et de récupérer des MP.

D’autres habilités, indépendantes, vous permettront de vous « buffer » ou de booster votre « break gauge » (une jauge en bas de l’écran qu’il vous faudra garder pleine ou remplie, sous peine d’être assommé temporairement) sans avoir recours à vos MP. Elle fait office, en fait, de barre de « stamina » d’une certaine façon, il faudra être précis et jongler entre différentes habilités pour ne pas être « à bout de souffle » une fois cette barre vide, et ainsi être à la merci de vos ennemis. Les ennemis possèdent aussi cette jauge, et la réduire à zéro vous permettra d’effectuer des attaques puissantes contre eux, voir même un « finishing move ».

Les joueurs devront donc savoir jongler entre attaque et défense afin de gérer les MP, la jauge en bas de l’écran et l’indispensable « soul shield ». Les combats sont vifs et dynamiques et l’on prend beaucoup de plaisir à enchainer combos et coup spéciaux pour venir à bout des packs d’ennemis. Certains boss représentent un bon challenge et certains combats pourront se prolonger tant la stratégie à mettre en place sera intense, entre esquives, gestion des MP et des différentes habiletés.

Dans Stranger of Paradise, les joueurs peuvent utiliser bon nombre d’armes, déjà présentes dans les Final Fantasy précédents. Epées à deux mains, katanas, massues, haches, armes de poing, boucliers et bien d’autres. Certaines compétences pourront être connectées à certaines armes spécifiques, mais certains métiers (« jobs » dans le jargon FF original) ne pourront utiliser qu’un seul type d’arme. Par exemple, le « swordsman » peut seulement utiliser les épées à deux mains, et son arbre de talent permettra d’avoir accès à de puissantes attaques ainsi qu’à divers « buff » tel qu’une augmentation temporaire de la force.

Le système de « jobs » est quelque chose qui est au cœur de l’univers Final Fantasy. Il s’agit, en gros, d’une palette de classes que le joueur pourra faire évoluer en respectant certaines conditions. Etre un mage noir accompli vous permettra de débloquer le « job » mage rouge, être un « swordsman » accompli vous permettra de débloquer la classe guerrier, etc, etc… Ici Stranger of Paradise est très satisfaisant, et il est agréable de « leveler » différents « jobs » pour savoir ce que l’on pourra débloquer et quelles compétences il sera possible d’utiliser.

Ici, le joueur peut donner libre cours à son imagination et à son style de jeu. Corps à corps, magie, distance, défense, offense, tout peut être imaginé et testé avec le « job » adequat. Les fans se réjouiront de voir que les « jobs » de mage donnent accès à tous les sorts classiques de l’univers Final Fantasy, tels que Fira, Firaga, Cura…

Le loot sera une part très importante de Stranger of Paradise et sur ce point, le jeu réussi le pari de vous couvrir d’objets et d’équipements de raretés différentes afin de vous impliquer le plus possible dans les choix à faire. La rareté est indiquée par une couleur ainsi qu’un niveau, et il vous faudra donc décider quelle pièce d’armure sera la plus adaptée à votre « build », quelle caractéristique privilégier ou quelle autre ignorer. Un système d’affinité relié à votre « job » en cours vous aidera à y voir plus clair et à vous orienter.

Si le gameplay, le loot et et les combats sont des aspects intéressants et agréables, l’habillage visuel et le design sont quant à eux un peu décevants. Les zones sont grandes, belles et colorées, mais malheureusement trop répétitives et le côté « couloirs » pourra rendre votre progression un peu monotone. L’absence de détails et d’endroits « marquants » laisse le joueur un peu sur sa faim et une meilleure richesse dans les décors et les environnements aurait pu nous en dire plus sur le monde, sur l’origine des monstres et de Chaos, bref, de l’univers en général.

De plus, certaines quêtes secondaires vous obligeront à retourner en arrière pour « farmer » tel ou tel monstre, rendant la redondance des lieux parfois oppressante. Il est tout de même agréable d’explorer et de se balader dans les zones mais cette sensation de « quelque chose est manquant » sera bel et bien présente.

Final Fantasy Origins nous propose donc une histoire un peu fade, qui manque d’immersion mais aux mécaniques séduisantes. La musique, plus « électro » que proche d’un Final Fantasy, surprendra certains fans et ne satisfera pas tout le monde. Bizarrement, il s’agit à mon sens d’un soft qui s’adresse plus aux fans de jeux « action/RPG » que vraiment aux fans de la série Final Fantasy. Le côté un peu « rentre dedans », orienté action rend le jeu très sympa, mais le manque de profondeur n’est, pour la rédaction en tout cas, pas très digne de la saga Final Fantasy. Peut-être qu’un DLC viendra donner un coup de boost à tout ça ?

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