[Test PS5] Atelier Ryza 3 : Alchemist of the End & the Secret Key

La série des jeux Atelier existe depuis plus de 20 ans et sa popularité a au fil du temps grandement augmenté au point de devenir culte. On ne compte plus le nombre de fan pages sur les réseaux sociaux ou le nombre de cosplayers s’inspirant des personnages de la série. Tout cet engouement et la longévité de la série ont forcément attiré l’attention de la rédaction.

La série Atelier Ryza nous propose son 3ème opus: Atelier Ryza 3: Alchemist of the End and the secret Key. Pour être honnête, il s’agit du premier jeu Atelier auquel je jouais et c’est donc avec un peu d’appréhension que je lançai le soft de Koei Tecmo. Heureusement pour moi et pour le nombreux joueurs n’ayant jamais joué à la série, une chouette vidéo d’introduction intitulée « prologue » nous permet d’y voir plus clair de récapituler les évènements des deux jeux précédents. On apprécie vraiment cet effort des développeurs de penser aux nouveaux joueurs en leur permettant de se plonger dans l’histoire de la trilogie Ryza.

Atelier Ryza nous met donc dans la peau d’une jeune femme nommée Ryza, une alchimiste qui devra avec ses amis enquêter sur l’apparition soudaine d’un groupe d’île au large de leur cité. L’alchimie est au cœur du gameplay et c’est autour de celle-ci que la progression et l’évolution de vos personnages viendront se greffer. Lors des phases d’exploration, vous aurez la possibilité de récolter des matériaux en tous genres : herbes, roches, bois, champignons, insectes, pierres précieuses… la liste est longue et très variée. De plus, des outils de récolte (marteau, faucille, filet à papillon…) seront à votre disposition et changeront ce que vous obtiendrez lors de vos récoltes. Par exemple, frapper un buisson avec votre bâton vous donnera des feuilles grossières alors qu’utiliser la faucille vous permettra de récolter des insectes ou des baies. Les monstres que vous combattrez vous donneront une fois vaincus des matériaux, plus ou moins rares.

Tous ces matériaux vous serviront pour « synthetizing », c’est-à-dire fabriquer différents objets. Un système assez poussé d’assemblage vous permettra de combiner différents ingrédients pour créer un objet final, ses caractéristiques et ses traits changeants en fonction de la qualité et du nombre d’ingrédients combinés. Ainsi, il vous sera possible de créer armes, armures, accessoires, ingrédients, objets d’exploration et bien d’autres choses. Créer des objets sera l’une des façons de gagner des « SP » ou « Skill points » qui une fois dépensés sur une sorte de grande sphère de compétences, débloqueront de nouvelles recettes ou de nouveaux bonus.

Ce système de fabrication est assez complexe et nécessitera un certain temps d’adaptation, soyez bien sûr de lire les explications et de suivre le tutoriel car beaucoup de subtilités viendront se glisser dans la fabrication : choix des éléments, « super traits », niveau de qualité… les paramètres sont nombreux et peuvent parfois être source de confusion. Une mission me proposait par exemple de créer un outil de qualité 50 pour un PNJ, il m’a fallu quelques tentatives pour réussir à synthétiser l’objet adéquat, en me creusant la tête pour savoir quel ingrédient serait le plus efficace pour arriver à ce résultat.

Comme tout bon JRPG, les combats sont nombreux et font partie intégrante d’Atelier Ryza 3. Les monstres sont visibles et a vous donc de déclencher ou pas un combat en fonçant dans l’un d’entre eux. Les combats sont un mélange de tour par tour et de temps réel : une barre se charge et vous permet d’effectuer des actions une fois pleine, vous pouvez aussi enchainer des coups spéciaux avec des « AP » que vous obtiendrez à force de mettre des coups. Vous pourrez aussi changer de personnage en live, par exemple en plein milieu de combo afin de faire des dégâts dévastateurs.

Concept intéressant : les objets ne sont pas consommés mais peuvent être utilisés à l’infini, tant que vous disposez de « points d’objets » nécessaires, appelés « CC ». Les combats sont biens faits mais l’action peut parfois aller beaucoup trop vite : coups spéciaux, interventions des coéquipiers, objets explosifs… l’écran est parfois un peu fouillis et il est difficile de savoir si oui ou non votre stratégie a été efficace ou pas. J’ai parfois vaincu des ennemis très vite à force d’enchainer les combos, et d’autres fois passer 5 minutes sur un même monstre car mes jauges étaient épuisées et qu’il résistait à tous les dégâts. Pas évident d’y voir clair donc et la difficulté peut quelquefois faire des bonds assez frustrants.

Si l’on passe ce petit bémol, les environnements et les combats restent très agréables. Le côté exploration est vraiment fabuleux et c’est un plaisir de se balader dans le monde. Ryza peut sauter, courir, grimper, ramper, plonger, chevaucher une monture, pêcher, utiliser des tyroliennes et même nager avec les dauphins pour se déplacer plus vite ! Des coffres sont disséminés un peu de partout ainsi que des points d’intérêt qui dévoileront une partie de la carte et parfois seront le départ d’une quête annexe. Ce gros côté exploration va main dans la main avec le côté récolte, et on explore parfois pendant une heure juste pour récolter des objets, parler à des PNJs ou juste voir ce qu’il y a à tel endroit. Le monde ouvert est vaste et plein de possibilités ; les environnements sont variés : lacs, forêts, villages, ruines, sous-terrain et j’en passe. Pour un novice comme moi découvrant l’univers d’un jeu de la saga Atelier, ce fût un énorme plaisir que de se plonger dans ce monde plein de surprises.

En plus de la quête principale mentionnée plus haut – explorer les îles mystérieuses – le jeu regorge de quêtes secondaires et annexes. Certains se déclenchent au gré de votre exploration et sont parfois simples (récolter un objet, battre tel monstre…), d’autres plus poussées vous forceront à voyager, découvrir de nouvelles zones ou chasser un groupe de monstres coriace. Les récompenses pour ces quêtes peuvent variées : XP, SP, argent ou objets.

Atelier Ryza 3 intègre comme son nom l’indique un système de clés. Les clés pourront être fabriquées aux lieux d’intérêt mentionnés plus haut ou lors de combats contre les monstres. Celles-ci peuvent être d’éléments différents (eau, feu, terre…) et vous serviront pour de multiples choses : « buff » lors de la phase de fabrication, « buff » lors d’un combat, ouverture de coffres ou de portails lors de votre exploration.

Graphiquement, le jeu est sublime et les amoureux d’anime seront sous le charme du character design et des environnements. On a vraiment l’impression d’être plongé dans un dessin animé épique, chaque scénette, portrait, monstre ou animation est une réussite. Même les designs des objets et de la partie fabrication sont très poussés. Pour ma part et n’ayant pas joué à un Atelier précédemment, le jeu me fait penser à un Zelda Breath of the Wild  ou à un Xenoblade Chronicles en terme de feeling de jeu. L’ambiance sonore est elle aussi très réussie, on passe par des musiques rythmées et rapides lors des combats à des atmosphères plus relax lors des phases d’exploration et de dialogues. A noter que les doublages en japonais sont bien faits et appréciables.

Malgré quelques petits problèmes: fabrication un peu difficile à assimiler, combats parfois au bord du cafouillage, Atelier Ryza 3 reste une réussite. L’univers vaste, les graphismes sublimes et l’ambiance globale ont réussi à me séduire et à me donner envie d’en apprendre plus sur la série des Atelier. Etonnamment, il est possible de commencer par cet opus sans être perdu, mais les puristes vous diront que commencer par le premier du nom serait bien sûr plus intéressant. Alors, pourquoi ne pas enfin tenter cette saga ? A la rédaction en tout cas, nous sommes conquis.

👍 Monde ouvert riche
👍 Le craft très poussé

👎 Combats répétitifs
👎 Trop d’infos pour le craft

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